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Carnets de formation : épisode 2

Pour ce deuxième épisode, Jules Saunier et Baudoin Seillier, élèves de la promotion Paul-Émile Victor, nous emmènent dans les coulisses de l’administration pénitentiaire. À travers leur ils découvrent une administration centrale souvent méconnue, mais au cœur des enjeux régalien et humain de l’État.

1 juillet 2025
Crédit image | ©Institut national du service public (INSP)

Qui sont ces futurs serviteurs de l'État ? Quels parcours les ont menés ici ? Quels projets les animent aujourd’hui, et pour demain ? Avec leurs mots et à travers leurs expériences, découvrez les grandes étapes de leurs deux années d'enseignements et de stages. 

Épisode 2 

A la découverte de l'administration pénitentiaire 

Après trois mois de formation à l'INSP à Strasbourg, suivis par trois semaines d'immersion dans le monde des armées, puis d'un stage international de trois mois, les 89 élèves de la promotion Paul-Émile Victor partent en mission en administration centrale.

La mission de conception des politiques publiques en administration centrale permet de découvrir de nouvelles structures de l’action publique et de nouveaux modes d’intervention en quittant le champ de vision interministériel pour entrer dans le détail d’une politique publique.

Pour ce deuxième épisode : rencontre avec Baudoin Seillier et Jules Saunier, sur leur expérience au sein de l'administration pénitentiaire. Au fil de leur témoignage, plusieurs thématiques émergent : 

  • Un service public qui ne dit jamais non : l’administration pénitentiaire accueille sans condition toutes les personnes condamnées.
  • Des moyens humains sous tension et la mémoire institutionnelle : une organisation parfois « artisanale », portée par l’engagement de quelques agents clés
  • La gestion de la pratique religieuse en détention : comment concilier la neutralité de l’État avec le respect des droits fondamentaux des détenus
  • L’importance du dialogue : pour comprendre cette administration complexe, il faut aller à la rencontre de ceelles et ceux qui en portent la mémoire et les pratiques

Affecté au bureau de l’immobilier de la direction de l’administration pénitentiaire, Jules Saunier découvre une administration à la fois très technique et profondément humaine. Ce qui le frappe : le niveau d’engagement des agents, qui assurent leur mission dans un contexte souvent difficile, avec des moyens limités. 
Il constate aussi un fonctionnement parfois fragile, où des sujets complexes reposent sur quelques personnes clés, et leur mémoire, leur méthode de travail « artisanale ». Cela pose la question de la transmission : que se passera-t-il quand ces agents partiront ? 
Ce stage lui fait aussi prendre conscience de la difficulté à mettre en œuvre certaines décisions politiques et le manque d’adhésion locale autour de certains projets. Pour lui, l’administration pénitentiaire mérite une meilleure reconnaissance, et d’être davantage intégrée dans les dynamiques locales. 

De son côté, Baudoin Seillier s’est penché sur un sujet à la fois juridique et humain : le droit des détenus à pratiquer leur religion. Comment garantir ce droit dans un lieu de privation de liberté ? Comment s’assurer que l’accès aux cultes se fait dans le respect de la neutralité de l’Etat ? Ces questions l’ont amené à travailler sur des dossiers précis, comme l’amélioration de la protection sociale des aumôniers. 
Il a aussi eu l’occasion de rencontrer plusieurs référents nationaux, et de mieux comprendre comment, même en prison, les droits communs s’appliquent : accès à la culture, à l’éducation, à la santé … Enfin, ce stage lui a permis de mieux comprendre la complexité du travail en administration centrale, où les décisions se construisent à travers de nombreux échanges entre directions.

Ce deuxième épisode montre combien l’administration pénitentiaire est au cœur des missions de l’État, mais aussi combien elle est souvent invisible. Grâce aux témoignages de Jules et Baudoin, nous découvrons un univers exigeant, souvent mal compris, mais passionnant, et  où le service public prend tout son sens.

Écouter l'épisode 2 

Et maintenant ? 

Après cette immersion ministérielle, Jules et Baudoin poursuivent leur formation : 

Baudoin Seillier est actuellement en stage à la préfecture de l’Oise, avant de partir en mission dans une entreprise industrielle spécialisée dans l’électronique.

Jules Saunier est en poste à la préfecture de Côte-d’Or, puis rejoindra une entreprise pharmaceutique pour découvrir le fonctionnement du secteur privé.

Crédit image | ©INSP | De gauche à droite : Jules Saunier, Baudoin Seillier

Un podcast produit par des élèves en formation initiale

La série de podcasts « Carnets de formation » est réalisée par Anne-Cécile Couaillier et Lucile Tavernier, élèves de la promotion Paul-Émile Victor (2024-2026), ainsi qu'Élise Seck, élève de la promotion Gisèle Halimi (2025-2027 A).

« Nous voulons, avec nos mots et à travers nos expériences, vous faire découvrir de l’intérieur les grandes étapes de nos deux années d’enseignements et de stages. Nous voulons aussi encourager celles et ceux qui ont la vocation du service public à nous rejoindre. »

Anne-Cécile Couaillier • Lucile Tavernier • Élise Seck

  • Élèves de l'Institut national du service public
Crédit image | ©Institut national du service public (INSP)

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