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Trois terrains, trois regards : découvrez le stage territoire dans le troisième épisode de Carnets de formation

Séquence majeure de la formation initiale, les élèves sont affectés pendant 7 mois en stage sur le territoire français et découvrent comment les politiques publiques sont adaptées et appliquées au niveau territorial, sur des lieux de stages aussi divers que leurs parcours. Polynésie française, Vaucluse, Hautes-Pyrénées : Victoire Bay, Marion Reibel et Manon Bergeron, élèves de la promotion Paul-Émile Victor (2024-2026), partagent leur retour d'expérience.

26 juillet 2025
Crédit image | ©Institut national du service public (INSP)

Après une immersion en administration centrale, les 89 élèves de la promotion Paul-Émile Victor rejoignent les territoires pour y découvrir, pendant plusieurs mois, les réalités concrètes de l’action publique locale. Affectés auprès de préfets, de hauts-commissaires ou d’autres structures territoriales, ils expérimentent la mise en œuvre des politiques publiques au plus près des citoyens, pendant cinq mois. Dans un second temps, ils effectuent une mission d’ouverture dans une autre structure de leur territoire d'affectation, qu'elle soit publique ou privée. Ce changement d'environnement professionnel leur offre l'opportunité d'appréhender le fonctionnement d'un autre type de structure et de comprendre ses interactions avec son environnement.

Épisode 3

Le stage territoire : immersion dans la réalité du service public local

Ce nouvel épisode met en lumière la richesse et la diversité des missions confiées aux élèves dans les préfectures et autres structures locales, entre octobre 2024 et avril 2025. À travers leurs témoignages, on découvre comment elles ont été confrontées aux réalités de terrain : gestion de crise, sécurité publique, aménagement du territoire, enjeux agricoles, ou encore coopération entre l’État et les collectivités.

Loin des clichés, elles montrent la polyvalence du rôle de représentant de l’État et la capacité d’adaptation que requiert l’action publique locale, notamment dans des contextes aussi contrastés que l’autonomie polynésienne ou les enjeux agricoles et environnementaux du sud de la France.

Le stage territoire a également permis aux trois élèves d’expérimenter la co-construction de politiques publiques, en lien étroit avec les acteurs locaux, mais aussi de mesurer l’importance de l’adaptation des normes aux réalités de terrain. 

Au-delà des compétences techniques, c’est une véritable école de la relation humaine et de l’engagement public que ces stages leur ont offert. Dialogue, écoute, capacité à convaincre, mais aussi compréhension fine des enjeux juridiques et institutionnels sont autant d’enseignements qu’elles emporteront dans la suite de leur parcours.

Découvrir les différentes périodes de la scolarité

La mission d’ouverture : un changement de perspective

La deuxième partie de ce stage s’est poursuivie avec la mission d’ouverture, d'une durée de sept semaines, réalisée dans des structures variées : association de protection de la biodiversité marine, domaine viticole ou entreprise apicole engagée dans la santé naturelle. Une façon concrète pour les élèves de mieux comprendre les attentes des acteurs privés et associatifs à l’égard de l’action publique, et de s’interroger sur leur futur rôle d’interface entre l’État et la société.

Crédit image | ©INSP | De gauche à droite : Victoire Bay, Marion Reibel, Manon Bergeron

En savoir plus sur l'expérience des élèves

Affectée au Haut-commissariat de la République en Polynésie française, Victoire découvre un territoire aux enjeux géostratégiques majeurs et au statut institutionnel singulier. Ce qui la marque : la posture de l’État, partenaire horizontal plus que prescripteur, dans un contexte d’autonomie locale. Elle explore aussi les fonctions de préfet maritime, inédites en métropole, et les enjeux de l’action de l’État en mer. Ce stage lui révèle une complexité juridique et de normes, et l’importance d’une méthode fondée sur l’écoute, le dialogue et la pédagogie. Pour sa mission d’ouverture, elle rejoint une association de protection de la biodiversité marine, prolongeant son engagement pour les océans.

Après une première expérience en Seine-Saint-Denis, Marion choisit le Vaucluse pour explorer à la fois les enjeux de sécurité publique et ceux liés à la ruralité. Elle y découvre un territoire contrasté, où la préfecture joue un rôle clé dans l’adaptation des politiques publiques. Ce qui la frappe : la capacité de l’État à faire remonter les besoins du terrain, comme lors de la rédaction d’une note sur le trafic de stupéfiants à destination du niveau central. Elle retient aussi l’importance de maintenir un dialogue constant avec les acteurs locaux, même dans des contextes de tension comme la crise agricole. Pour sa mission d’ouverture, elle s’immerge dans un domaine viticole, découvrant les réalités concrètes de la production et de la commercialisation du vin.

Passionnée par les questions d’aménagement et pour compléter ses expériences précédentes en milieu urbain et rural, Manon a souhaité découvrir un territoire littoral ou de montagne dans une préfecture de petite taille. Elle a donc été affectée dans les Hautes-Pyrénées pour son stage, et travaille sur des sujets variés, de l’adaptation des stations de ski au changement climatique à la gestion des flux touristiques autour de Lourdes. Elle observe aussi les tensions entre le temps long de l’État et le temps court des mandats locaux. Pour sa mission d’ouverture, elle rejoint une miellerie engagée dans la santé naturelle, où elle travaille sur les enjeux de responsabilité sociétale et les relations avec l’administration.

Un podcast produit par des élèves en formation initiale

La série de podcasts « Carnets de formation » est réalisée par Anne-Cécile Couaillier et Lucile Tavernier, élèves de la promotion Paul-Émile Victor (2024-2026), ainsi qu'Élise Seck, élève de la promotion Gisèle Halimi (2025-2027 A).

« Nous voulons, avec nos mots et à travers nos expériences, vous faire découvrir de l’intérieur les grandes étapes de nos deux années d’enseignements et de stages. Nous voulons aussi encourager celles et ceux qui ont la vocation du service public à nous rejoindre. »

Anne-Cécile Couaillier • Lucile Tavernier • Élise Seck

  • Élèves de l'Institut national du service public

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